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III - A / LA SITUATION ACTUELLE DU
SON AU THÉÂTRE / HYPOTHÈSES
LE
SON, UN DOMAINE ACCESSOIRE
LE
SON, UN DOMAINE ISOLÉ
LE
SON DIRECT, OUBLIÉ PAR LES TECHNICIENS
LE
SON, DOMAINE " A LA TRAÎNE "
LE
SON, DOMAINE OFFRANT DE MULTIPLES POSSIBILITÉS
LE
SON, FAIT PAR QUI ?
III - B / LE QUESTIONNAIRE - ENTRETIEN
III - D / L'ANALYSE
DES RÉSULTATS / VALIDATION
LA
SITUATION DU SON PART RAPPORT AUX AUTRES DOMAINE DE LA CRÉATION
THÉÂTRALE
LE
SON EN 1994
UNE
IDENTITÉ POUR LE DOMAINE DU SON : LES FORMES QUE PEUT PRENDRE LE
SON
UNE
IDENTITÉ POUR LES RESPONSABLES DU SON A TRAVERS UN NOM POUR CETTE
PROFESSION
III - E / LES LIMITES
L'INFLUENCE
DU QUESTIONNAIRE SUR LA PERSONNE INTERROGÉE
L'INFLUENCE
DU VÉCU PRÉSENT DU CRÉATEUR INTERROGÉ
Après l'étude menée au sein du chapitre 2, on connaît le lien qui existe entre le sonore et le visuel. Pourtant, mon expérience professionnelle me laisse penser que ce lien a été oublié, et qu'il demanderait une reprise de conscience des différents métiers du spectacle. Plus généralement, il faut réintégrer le domaine du son au travail du spectacle, pour qu'il retrouve sa place, et que ses artisans aient enfin une reconnaissance sociale. En effet, on peut constater les faits suivants:
Il n'existe pas de formation initiale amenant à une spécialisation de type réalisateur son en France. Quelques lieux forment à la régie du son, c'est à dire aux techniques d'exploitation du son. Mais aucun à la réalisation à proprement parler. L'École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre semble vouloir travailler dans ce sens, mais tout reste à découvrir. De même, il n'existe pas de formation continue, alors qu'elle existe pour la lumière. Le Centre de Formation Professionnelle des Techniciens du Spectacle organise chaque année un stage s adressant aux techniciens lumière, afin de les amener à la création. J'ai moi même proposé un stage équivalent pour le son, accepté par la direction du centre de formation mais qui a été refusé par la commission paritaire homologuant les stages financés par la formation continue.
Enfin, ce métier n'a pas d'appellation officielle. Pour cela, je me réfère aux différentes conventions collectives liées au théâtre, dans lesquels les métiers du son n'apparaissent pas du tout.
"L'identité peut être définie comme les différentes modalités du sentiment et de la représentation de soi qui découlent des formes d'interaction soi / autrui, dans un contexte social donné et qui détermine qui nous sommes." (Fischer, 1988, p 169). Le principe de ce chapitre sera donc de mieux cerner ces interactions "soi / autrui", par l'étude des représentations du son en fonction des différents métiers interrogés. On pourra ainsi travailler par rapprochement de points de vue, mais également par opposition, pour mieux comprendre ce qui explique cette position actuelle en retrait du son.
On essaiera d'évaluer à quel point les metteurs en scène et les scénographes sont conscients ou non de la notion d'espace sonore. Rattachent-ils le son à l'ensemble du décor, de l'environnement dans lequel va jouer le comédien, ou placent-ils le son dans une tout autre dimension?
Autre notion importante, pour les scénographes notamment: n'ont ils pas tendance à négliger l'aspect acoustique de leur décor? Les réalisateurs son ne devraient-ils pas s'y impliquer et sensibiliser les décorateurs aux notions de base de l'acoustique?
Sont-ils toujours conscients des possibilités émotionnelles particulières du son, ou ne voient-ils pas simplement dans la réalisation sonore une dimension limitée au bruitage ou à la musique?
Un des facteurs principaux de ces difficultés de communication pourrait être la méconnaissance de « l'autre » et de son métier. On ne parle pas de la même chose, on n'a pas les même point de vue, la même terminologie: comment pourrait-on s'entendre?
Pour mieux sentir les différents points de vue sur le son à l'heure actuelle, mon premier travail a consisté à interroger un représentant de chacun des trois métiers étudiés (metteur en scène, scénographe et réalisateur son). C'est à partir de ces entretiens préalables que s'est construite la grille d'entretien décrite un peu plus loin. Ces différences de vue doivent être mises en avant pour une meilleure compréhension réciproque, une réflexion claire et un accord final sur la place que peut prendre le son dans le microcosme de la création théâtrale.
La lumière comme nous le verrons un peu plus loin, est un domaine théâtral aujourd'hui reconnu, mais depuis peu de temps. La communication théâtrale fonctionnant essentiellement par l'audition et la vision, et la lumière ayant connu une reconnaissance sociale récemment, c'est un élément de comparaison intéressant. On utilisera donc parfois la lumière comme référence au cours de l'analyse développée dans ce chapitre.
III- A / LA SITUATION ACTUELLE DU SON AU THÉÂTRE / HYPOTHÈSES
Différentes notions que je pouvais déjà sentir dans ma pratique et qui constituaient mes hypothèses de départ sont apparues au cours des entretiens préalables:
LE SON, UN DOMAINE ACCESSOIRE.
LE SON N'EST PAS UNE NÉCESSITÉ
La création théâtrale peut faire appel à un grand nombre de métiers différents. Toutefois, selon le projet artistique, selon la sensibilité du metteur en scène, certains domaines ne seront sollicités que pour des cas particuliers. il en est ainsi pour les effets de pyrotechnie, pour le travail du masque, pour le travail des perruques, et bien d'autres encore. il y a pourtant des domaines incontournables. Quand un metteur en scène décide de monter un spectacle, il devra obligatoirement réfléchir sur le lieu dans lequel va se dérouler l'action. Bien sûr, il peut décider qu'il jouera dans le lieu de représentation, sans aménagement particulier. Mais le type de lieu choisi (théâtre, plein air, salle polyvalente,...) est déjà en soi un parti-pris scénographique. Le fait même de ne pas vouloir apporter d'élément de décor sera considéré du point de vue du spectateur comme un choix de création. il en va de même pour les costumes. il n'existe pas à proprement parlé d'habit neutre, et là encore, même Si on décide de ne pas faire appel à un costumier, on devra choisir tel ou tel habit pour chaque comédien; c'est un aspect qui sera réfléchi. On pourrait s'arrêter là en ce qui concerne les domaines strictement indispensables. A ce stade, avec un texte, au moins un comédien habillé et un lieu, on peut penser que le spectacle peut avoir lieu. Pourtant, dans bien des cas, on va faire appel à un autre corps de métier: l'éclairagiste. Depuis l'arrivée de l'électricité dans les théâtres, des techniciens spécialisés gèrent ce domaine. Aujourd'hui, ils sont dirigés par un concepteur, qui va réfléchir sur les sources de lumière employées, leurs positionnements, leurs couleurs de gélatines, leurs intensités respectives et leurs emplois selon la scène jouée. il est aujourd'hui devenu évident pour les metteurs en scène et les scénographes que cet aspect doit être pensé et pris en charge par un spécialiste. Pourtant, on pourrait imaginer l'emploi de deux ou trois sources lumineuses, placées en fixe dans les théâtres, et permettant tout simplement de voir, comme le faisaient les chandeliers que l'on utilisait auparavant. Mais à l'heure actuelle, un tel parti pris ne pourrait être qu'une exception, et serait le fruit lui-même d'une conception!
Pour le son, il n'y a pas de nécessité a priori. Se trouve-t-on devant un domaine effectivement à part, ou le son en est-il au stade de la lumière utilisant les bougies? Techniquement, le son est au même stade que la lumière, il n'y a donc pas de retard à ce niveau. il est vrai que l'intervention de son sous forme de bruitage, de musique ou d'ambiance ne parait pas indispensable à la représentation. il est malgré tout intéressant de repérer l'avis des différents créateurs sur cet aspect.
Car il n'en reste pas moins qu'un domaine du son
devrait être systématiquement réfléchi:
l'acoustique. Si le lieu choisi pour la représentation et le
décor ne tiennent pas compte des lois de base de l'acoustique, la
voix des comédiens ne parviendra pas de façon correcte à
l'oreille du spectateur, et le texte ne sera pas entendu dans de bonnes
conditions. il n'est pas question de dire ici qu'un spécialiste
de l'acoustique doit intervenir pour chaque spectacle, il s'agit simplement
de vérifier que les scénographes, responsables du décor,
ont bien à l'esprit cet impératif de départ.
LE SON N'EST PAS UNE PRIORITÉ ARTISTIQUE
En dehors de cette approche de "nécessité" ou non de l'intervention du domaine du son, on peut s'interroger sur le fait qu'il soit ou non une priorité artistique pour les metteurs en scène. Aujourd'hui, le son est une possibilité, mais est-il un souhait? il convient de faire un point sur la position des metteurs en scène, sur leur sensibilité au son, et sur leur envie de l'utiliser ou non. il faut mieux comprendre quelle position ils adoptent: sont-ils curieux mais intimidés, sont-ils totalement réfractaires, se désintéressent-ils tout simplement de la question?
Quoiqu'il en soit, dans la pratique, et Si l'on regarde les programmes de spectacles donnés actuellement dans les salles, il parait clair que le son n'est pas de fait une priorité artistique, qu'il est une simple possibilité. Un des buts de cette recherche sera de vérifier qu'il faut considérer ce fait comme un précepte de base, ou qu'il y a quelque chose à faire pour changer cet état de fait.
LE SON N'EST PAS UNE PRIORITÉ FINANCIÈRE
Le dernier facteur essentiel dans cette approche est l'aspect financier. il est vrai que monter un spectacle est un pari de plus en plus difficile et que les budgets de la culture ne permettent pas toujours de réaliser totalement ce qui est rêvé au départ. On pourra peut-être détecter cette vision des choses au cours des entretiens. il est en effet des domaines jugés "non indispensables" qui disparaissent simplement faute de moyen.
Il faut bien voir ici la nuance faite avec le point de vue évoqué plus haut. il y a une grande différence entre un metteur en scène qui ne souhaite pas utiliser un domaine comme le son, de par sa sensibilité, et un autre qui décidera de ne pas le faire, de part les moyens financiers disponibles. La notion « d'indispensable » étant très particulière dès que l'on touche au domaine de la culture, puisqu'il est très facile d'arriver à dire que rien ne l'est. Le spectacle que l'on décide de monter est-il lui-même indispensable?
On voit finalement que ce qui doit être l'argument décisif pour utiliser ou non un domaine devrait être uniquement lié à la sensibilité du metteur en scène et au type d'esthétique utilisée pour réaliser le spectacle. il s'agit donc bien de repérer la position des créateurs sur leur façon de percevoir ce domaine, comme indispensable ou non, mais d'un point de vue esthétique.
LA CRÉATION EN COMMUN
Il est très courant dans la création théâtrale de parler de création en commun. Sans vouloir parler ici d'un mouvement qui était apparu dans les années soixante prônant la "création collective", qui apparaît de plus en plus comme une utopie, il convient pourtant de reconnaître que le théâtre suppose que différents créateurs travaillent dans une même optique, dans une même esthétique. Pour cela, les différentes étapes de la création doivent donc rassembler les différents protagonistes. Pourtant, mon expérience me montre que le son est souvent tenu à l'écart des réunions de création, comme un domaine pouvant être traité de façon parallèle, quasi autonome. Les créateurs semblent nier toute interaction entre le visuel et le sonore. Le chapitre 2 de ce mémoire a pourtant montré que certains aspects sont intimement liés. il conviendra donc de vérifier que cette impression personnelle correspond à une réalité, et de voir comment se situent metteurs en scène, scénographes et réalisateurs son.
LE SON, UNE DIMENSION A PART
Une des raisons possibles de cet mise à l'écart est peut être à chercher dans le fait que tous les autres domaines travaillent sur la même dimension: le visuel. Le metteur en scène, dans ses attributs, se voit plutôt confier la gestion des mouvements, des attitudes. Pour le texte et sa diction, il peut intervenir en tant que directeur d'acteur, mais très souvent, cet aspect est négligé et laissé sous la responsabilité du comédien lui-même. Le scénographe se voit responsable de la notion d'espace.
Dans notre société moderne, c'est le visuel qui prend le pas sur les autres sens. Le support de média le plus suivi est la télévision. Même au niveau de la recherche, on s'intéresse surtout au visuel. Si un livre traite de la perception, la très grande majorité de ses exemples seront liés à la perception visuelle.
Pour la formation des futurs scénographes, l'essentiel des cours portera sur le traitement de l'espace, en vue d'une perception visuelle. L'acoustique sera souvent négligée, et l'apport du son sera au maximum cité et rapidement développé comme un outil possible, géré par des spécialistes. Alors que l'on voit assez fréquemment des scénographes s'intéresser de près à la lumière, allant jusqu'à la créer eux-mêmes, il n'en existe aucun à ma connaissance qui prenne en charge le sonore.
On voit que tous les métiers du théâtre, mise en scène, scénographie, costume, lumière, maquillage, ... traitent tous la même frange de perception. Le responsable du son se voit donc dans une situation à part, et se trouve facilement isolé, devant gérer seul la dimension du sonore. Or on sait que l'isolement, l'absence d'interaction sociale peuvent être la source de l'oubli pur et simple d'un individu. "Les individus n'existent, dans un système social, que dans la mesure où ils y sont intégrés". (Fischer, 1987, p14).
LE SON, UN DOMAINE NON INTÉGRÉ A LA SCÉNOGRAPHIE
Le son se retrouve donc en dehors des problèmes de scénographie. On a pourtant vu à quel point le sonore est lié au visuel. Cela est vrai pour les problèmes d'acoustique, de perception d'un espace, de perception d'une forme esthétique. il faut par le biais de cette recherche interroger les différents protagonistes de la création pour mieux comprendre d'où vient cette exclusion: d'une méconnaissance, d'un manque de sensibilité ou d'un rejet pur et simple. La confirmation de cette non - intégration et la connaissance de ses causes pourra permettre d'envisager des solutions pour que le son retrouve sa place dans la création théâtrale, place qu'il avait quand les machines à bruit étaient confectionnées par les accessoiristes, et manipulées par les machinistes.
Il faut re-sensibiliser les scénographes à la notion de complémentarité du son par rapport au visuel, afin de leur redonner l'envie d'aller vers les réalisateurs son. "La complémentarité met l'accent sur le fait que l'attirance est déterminée, pour un individu, par le complément que les traits personnels de l'autre apportent aux siens. Ce sont les différences, plutôt que les similitudes, qui créent et renforcent la relation entre les personnes." Fischer, 1987, p34).
LE SON DIRECT, OUBLIE PAR LES TECHNICIENS.
UN RAPPEL HISTORIQUE
Les machines dont je viens de parler ont aujourd'hui quasiment disparues. Elles avaient pourtant un mérite essentiel: elle procédaient du même principe que le décor, celui de l'imitation. C'est un morceau de toile tendu et frotté qui figurait le vent. Par ailleurs, le son est produit directement dans la salle, au moment de la représentation. Les machinistes actionnaient les différents éléments présents, en fonction des impératifs de mise en scène. S'il fallait le son d'une foule au loin, on faisait appel à des figurants, ou on demandait au machinistes de répéter des "gromelots" incompréhensibles, simulant des conversations mélangées. S'il fallait le chant d'un oiseau, on utilisait les services un imitateur qui sifflait en coulisse au moment demandé.
Aujourd'hui, le réflexe face à la même demande consistera à se munir d'un magnétophone, à aller en forêt enregistrer un oiseau réel, et à diffuser le son capté par le biais d'un haut-parleur au cours du spectacle. Cela parait une simple adaptation des moyens à un même but. Pourtant, deux caractéristiques disparaissent dans cette nouvelle pratique: la perte du processus d'imitation dont j'ai déjà parlé, mais aussi la production d'un son en direct.
POURQUOI DÉFENDRE LE SON DIRECT
Ne faut-il voir ici qu'un progrès technique, ou de la perte d'une dimension sonore? Je crois personnellement que ce n'est pas avoir une attitude passéiste que de défendre le travail du son en direct. Le premier son dans un spectacle vivant est la voix du comédien, particulièrement au théâtre. Si on veut que les autres sons jouent parfaitement avec cette voix, qu'ils s'intègrent de la même manière à l'acoustique du lieu de représentation, le son produit lui aussi en direct sera préférable. Il pourra ainsi être modulé dans toutes ses dimensions: en temps, puisque la personne qui générera le son pourra le faire durer plus ou moins longtemps, respectant ainsi parfaitement le rythme de la scène. En niveau, puisque le rapport entre la voix et ce son sera le même, quelque soit le lieu de représentation. Enfin, ce son restera évolutif De même que les comédiens modifient légèrement leur jeu au fur et à mesure des représentations, le son pourra suivre cette évolution, et S'y adapter de très près. il est bon de contrôler la position des différents créateurs sur ce point, afin de mettre en avant une différence de vision de ce domaine chez les réalisateurs son, et les autres.
LE BRUITAGE AUJOURD'HUI
En effet, le bruitage tel qu'il est pratiqué aujourd'hui s'éloigne tout à fait du son direct. Si un gramophone doit reproduire sur scène une musique du début du siècle, le responsable son, très souvent, va retrouver un véritable enregistrement, et dans la plupart des cas il va se contenter de le diffuser sur des enceintes placées dans la salle, et le diffuser à partir d'une bande son. Ne serait-il pas plus simple de faire sonner directement le gramophone présent sur scène, avec un son qui s'intégrera parfaitement à l'acoustique du décor. Si une cloche doit sonner, pourquoi ne pas placer une véritable cloche en coulisse?
Dans une représentation à laquelle j'ai assistée à l'opéra de Paris, une des scènes se passait à la sortie d'une salle de concert. Le metteur en scène a fait appel à un réalisateur son pour une bande sonore diffusant des applaudissement au loin. N'aurait - il pas été préférable de demander au trente personnes constituant le choeur de frapper dans leurs mains? Il n'est pas question de dire ici que l'intervention du réalisateur sonore était totalement inutile, mais plutôt de signaler qu'il aurait pu éviter de recréer le son artificiellement, qu'il aurait pu travailler avec les chanteurs, chercher la meilleure place en coulisse, et leur faire travailler le bruitage en direct. Le résultat en aurait sans doute été meilleur.
Mon hypothèse de travail attribuerait une des responsabilités du manque d'intégration du son aux réalisateurs eux-mêmes. Je pense qu'il faut vérifier qu'en effet, les réalisateurs son ne sont plus du tout sensibles au son en direct, alors que les metteurs en scène et les scénographes ont cet aspect des choses dans leurs souhaits, pas toujours formulés.
LE SON, UN DOMAINE "A LA TRAÎNE".
L'EXEMPLE DE LA LUMIÈRE
On entend souvent dire par les techniciens du son que leur domaine est "à la traîne", qu'il n'est pas encore entré dans les habitudes des metteurs en scène. il est vrai que ce phénomène a existé pour la lumière. Avec l'arrivée de l'électricité, on a commencé à voir des techniciens prendre en charge cet aspect nouveau des choses.
Mais pour la partie conception, les choses furent plus longues. Certains metteurs en scène commençaient à voir un intérêt artistique, une nouvelle possibilité s'offrant à eux. Mais la plupart se contentaient d'un "plein feux", c'est à dire un éclairage fixe, éclairant simplement la scène dans son entier, sans évolution durant la représentation. Les techniciens des théâtres prenaient alors directement en charge la réalisation des lumières.
Pierre Saveron est l'un des premiers électriciens de France à avoir convaincu les metteurs en scène, et dans son cas Jean Vilar, de travailler la lumière d'un point de vue artistique. Un domaine nouveau a alors vu le jour, mais je me souviens qu'à mes débuts dans la profession, il y a dix ans, les éclairagistes se plaignaient d'un retard dans leur domaine, qui n'était pas assez reconnu. Aujourd'hui que les choses sont acquises pour la lumière, ne peut on pas faire un parallèle avec la position actuelle du son?
LE PARALLÈLE LUMIÈRE / SON
En effet, il existe de nos jours des metteurs en scène faisant appel systématiquement à un réalisateur sonore. Ce domaine est donc en progression. De même, les nouveaux lieux qui se construisent intègrent systématiquement un investissement en matériel son dans leur budget global. Pourtant, malgré ces signes d'évolution, d'existence réelle d'un domaine qui prend de l'importance, les conventions collectives n'ont toujours pas intégré une profession spécialisée dans le domaine du son.
De même, au sein de la production d'un spectacle, le budget son sera l'un des premiers à être diminué, voire supprimé en cas de besoin. Dans encore bien des cas, il ne sera même pas intégré dans les premiers budgets prévisionnels. Le metteur en scène y pensera quinze jours avant la première représentation, et on trouvera alors des solutions économiques, comme on le faisait jadis pour la lumière. Pour la réalisation, le metteur en scène s'en chargera lui même avec son équipement personnel, ou on demandera à un des techniciens du théâtre que le domaine intéresse de réaliser la demande.
Enfin, l'aménagement même des cabines techniques des théâtres traduit un certain retard: le matériel des théâtres anciens est rarement renouvelé, et les cabines sont séparées du lieu de représentation. C'est à dire que le technicien son entend ses effets au travers d'un haut-parleur, qui ne lui permet pas d'apprécier totalement la qualité du travail qu'il réalise. Seuls quelques rares salles très modernes ont prévu de placer la cabine technique en salle. C'est le cas de la Maison de la Culture de Bobigny. Mais ce cas reste exceptionnel.
LE SON, UN DOMAINE OFFRANT DE MULTIPLES POSSIBILITÉS.
LA RICHESSE DE CE DOMAINE
Pourtant, il me semble que les créateurs responsables des spectacles ressentent les richesses potentielles du domaine du sonore. L'enquête mise en place devra permettre de mesurer cette sensibilité au son, et cette connaissance des possibilités nombreuses du son. Les techniques déjà utilisées permettent en effet de créer de véritables univers, totalement suggérés par le travail du son.
Les quelques réalisateurs qui ont la chance de se partager le petit "marché" qu'occupe actuellement le son au théâtre le savent bien: un tel simulera le décollage d'un avion en diffusant un son très grave sous les gradins, avec un son réel de décollage en superposition, donnant l'impression aux spectateurs d'être dans cet avion. Un autre fera éclater un orage terrifiant, faisant trembler certaines personnes sensibles. Un autre encore, soulignera certaines tensions dramatiques, et impliquera le spectateur dans l'émotion du comédien par l'utilisation de sons très faibles, qui ne seront pas perçus en tant que tel, mais appuieront simplement la voix et le texte.
CE QU'IL RESTE A EXPLORER
Mais d'autres domaines restent à découvrir, ou à redécouvrir: ce comédien qui joue le rôle d'un boucher et qui dit un texte en affûtant un couteau, trouvera un nouvel appui de jeu Si le responsable du son vient le conseiller sur le bon geste à avoir pour que le son provoqué par le couteau participe à la tension qu'il essaie d'installer. Cet autre qui doit jouer dos au public pourra être conseillé par le responsable du son sur l'endroit du décor où projeter sa voix afin que le spectateur entende parfaitement le texte. Cela sans nécessairement faire appel à l'utilisation d'un microphone.
D'autres expériences commencent à voir le jour, utilisant la tradition des machines à bruit, mais aussi les technologies nouvelles. Le synthétiseur joué en direct permettra d'adapter le son, de suivre le travail des comédiens.
Autant de pistes, autant d'exemples des possibilités du son. Les metteurs en scène en sont-ils conscients? Cela reste à vérifier. Mais pour cet aspect des choses, ma vision du métier m'amène à proposer une hypothèse un peu inverse à celle à laquelle on s'attendrait a priori, comme je l'ai déjà fait pour le son direct. Je pense en effet que l'enquête pourra montrer que les metteurs en scène et scénographes ont des idées assez évoluées sur les possibilités du son, et que ce sont les réalisateurs son eux-mêmes qui ne sont pas assez inventifs dans leur approche du domaine.
"Les signes extérieurs de la reconnaissance, grades, fonctions, métiers, diplômes, carrières ne paraissent plus éclairer l'action... on ne sait plus nommer les gens et les choses." (Sainsaulieu, 1986, p277) Cette remarque de Sainsaulieu est particulièrement vraie pour le domaine qui nous intéresse, comme nous le verrons plus tard.
Le son au théâtre est en quête de définition de son contenu, et du nom des ses acteurs. Cette recherche devra également être l'occasion d'essayer de trouver un point d'accord sur le nom à donner à cette profession. Dans un premier temps, on mettra sans doute en avant les difficultés actuelles à nommer le responsable du son. Cela confirmera notre hypothèse de départ qui place le son comme une discipline en retard et encore mal reconnue. Mais dans un deuxième temps, on essaiera de voir Si la réflexion des différentes personnes interrogées permet de faire ressortir une appellation commune, qui permettrait de tomber d'accord sur un nom, symbole indispensable de la reconnaissance d'une profession.
III- B / LE QUESTIONNAIRE - ENTRETIEN
LE QUESTIONNAIRE
L'idée est ici de prendre trois corps de métiers
différents, et de les interroger tous de la même façon,
sur le son au sein de la représentation scénique. Les décalages
prévisibles dans les réponses en fonction des métiers
de chacun et leur étude devrait permettre de dégager les
causes de ces mésententes et par conséquent d'envisager les
solutions possibles. Les corps de métiers interrogés seront:
Metteur en scène (5); Scénographe (5); Réalisateur
son (5)
"La dynamique identitaire ne saurait être restituée sans
analyser soigneusement le rapport que groupes et individus entretiennent,
non pas avec la totalité de leur environnement, mais avec les secteurs
et niveaux de celui-ci par lesquels ils se sentent concernés..."
(Camilleri, 1986, p333).
On comprend aisément le choix d'interroger les réalisateurs son. Pour les scénographes, le chapitre 2 amène quelques éléments de réponse sur cet importance du lien entre le son et la scénographie.
De plus, ce lien reste une des hypothèses globales de cette recherche, et se doit donc d'être étudié ici, par la confrontation des points de vue, et l'analyse des discours des scénographes. Enfin, j'ai décrit dans le premier chapitre le rôle de coordinateur des techniques qu'assume le metteur en scène, et surtout son statut de responsable de la forme global du spectacle. C'est donc lui qui décide de l'utilisation ou non du son dans un spectacle. Son point de vue est donc capital pour mieux comprendre l'état actuel de la profession qui nous intéresse.
Voici le questionnaire utilisé pour les entretiens. Sont précisés les commentaires du chercheur sur le choix des questions.
1/ Quels sont les outils et techniques du metteur en scène actuellement?
Cette première question reste ouverte, polir introduire l'entretien et ne traite pas directement du son' pour vérifier un oubli éventuel du domaine dans la liste citée.
2/ Réaliser un schéma des relations de travail avec les métiers suivants:
Mise en scène, scénographie, lumière, son, costume, musique, maquillage, effets spéciaux.
Cette question "semi-ouverte" permet de situer le son au milieu des autres techniques, mais aussi de dégager des principes relationnels dans le travail. On verra où se situe le son par rapport à la mise en scène, la scénographie, et par rapport à la lumière. Cela permettra également de tester la réaction de la personne dans le cas où elle aurait oublier le son dans Sa première réponse, puisqu'il est ici cité. On pourra ainsi vérifier Si l'éventuel oubli précédant était lié à un réel désintérêt, ou à un simple défaut de mémoire.
3 Bis Metteurs en scène / Utilisez - vous la lumière dans vos mise en scène?
On posera plusieurs fois la même question pour la lumière et pour le son, pour utiliser ce domaine comme référence. Si la scénographie est la gestion de l'espace, le son et la lumière sont complémentaires pour l'accompagner. On montrera par ce système de référence le retard du son sur la lumière. Les metteurs en scène utilisent-ils systématiquement la lumière?
3 Bis scénographes / Travaillez vous en relation avec les éclairagistes?
Il s'agit par cette question directe de tester le scénographe sur ses relations avec le domaine de la lumière, pour comparaison avec le domaine du son (question 4 bis).
3/ La lumière à - t - elle un rôle à jouer au théâtre?
pas de rôle
petit rôle
grand rôle
très important
Cette question sert de référence pour la question 4 sur le son.
4 Bis metteurs en scène / Utilisez vous le son dans vos mise en scène?
Par rapprochement avec la question 3 bis, on vérifie que les metteurs en scène n'abordent pas le son comme la lumière. Qu'une réflexion sur le son n'a pas systématiquement lieu.
4 Bis scénographes / Travaillez vous en relation avec les réalisateurs son?
On vérifie par cette question que les relations lumière - scénographie sont différentes des relations son - scénographie, par le rapprochement avec la question 3 bis.
4/ le son a - t - il un rôle à jouer au théâtre?
pas de rôle
petit rôle
grand rôle
très important
On passe à une question fermée, la première axée directement sur le son, qui permet de mesurer précisément l'importance donnée à ce domaine, Sans influence du questionnaire qui suit.
5/ La lumière est - elle liée à la scénographie?
Pas du tout
Un peu
Beaucoup
Indissociable
On vérifie par cette question que la liaison de la lumière avec le travail de l'espace est aujourd'hui acquise, évidente, alors que le travail de la lumière était totalement négligé au début du siècle. On opposera les résultats à ceux de la question suivante.
6/ Le son est il - lié à la scénographie?
Pas du tout
Un peu
Beaucoup
Indissociable
Une question fermée, afin d'obtenir une réponse rapide, qui reflète mieux les habitudes de la personne, cela Sans réflexion poussée qui l'amènerait peut être à réviser ses positions. il s'agit de montrer que les responsables des spectacles n'ont pas conscience de l'apport du son sur l'appréciation d'un espace.
7/ Quels sont les différents types d'intervention du son au théâtre?
Cette question ouverte confirme la direction axée sur le son. Elle permet de repérer les formes d'utilisation du son devenues évidentes selon le métier de la personne interrogée, et permet de dégager un premier problème de connaissance des techniques du son. Cela peut également permettre de comprendre pourquoi le son n'est pas systématiquement pensé dans les mises en scène, que c'est la vision caricaturale de ce domaine qui provoque cet écart a priori. Par ailleurs, il s'agit ici de montrer les différences de points de vue des différents créateurs impliqués.
8/ Que pensez vous du son au théâtre actuellement?
De nouveau une question ouverte offrant la possibilité d'une réflexion générale sur le son au théâtre. On dégagera d'éventuels problèmes ou qualités du domaine, les points d'accords et de désaccords entre les différents métiers. Les résultats obtenus seront toutefois limités par le fait qu'il s'agit d'une question d'opinion, sur laquelle la personne n'a pas obligatoirement réfléchi. De même, le sujet même de l'entretien qui devient connu à ce stade du questionnaire peut influencer la réponse.
9/ A quel moment le travail du son doit-il intervenir au sein d'une création?
au tout début de la conception
aux premières répétitions
en cours de répétitions
aux premiers filages
plus tard
Cette question fermée permet de préciser l'importance donnée au son, et la façon de le travailler, en relation ou non avec le reste de la mise en scène. il ne s'agit pas ici d'une question d'opinion, mais d'une question liée à la pratique.
10/ Avez vous un nom à proposer pour ce métier?
Cette dernière question permet, en plus de l'évaluation des différences selon les métiers interrogés, de repérer un nom à retenir pour définir socialement ce métier. Elle mettra également en évidence le fait qu'il n'existe pas d'appellation reconnue et unanime.
1 / Quels sont les outils et techniques du metteur en scène?
En dehors des éléments que vont procurer
les réponses pour l'analyse de contenu, on peut dans un premier
temps vérifier que le son est cité ou non dans les réponses
données. De même, on pourra vérifier dans quel ordre
apparaissent le son et la lumière. On notera L pour lumière,
S pour son, § pour ni l'un ni l'autre cité. L'ordre L/S signifie
que la lumière a été citée avant le son.
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On constate qu'à une exception près, quand le son et la lumière sont cités, la lumière précède le son. L'ensemble des créateurs, y compris les responsables du son pensent d'abord à la lumière. Par ailleurs, on constate que le son n'est jamais cité seul. On peut oublier les deux, on peut oublier le son, on n'oublie pas seulement la lumière.
2 / Réaliser un schéma des relations de travail avec les métiers suivants:
Mise en scène, scénographie, lumière,
son, costume, musique, maquillage, effets spéciaux. On notera ici
deux aspects des réponses: le fait que le son soit placé
de façon intégrée au reste des métiers proposés
ou non (on prendra la position de la lumière comme référence),
et le fait que le son soit relié à la scénographie
ou non.
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On constate que le son est intégré au reste des techniques d'un spectacle dans la plupart des cas. Par contre, les schémas trahissent une réelle coupure entre le son et la scénographie. Ce résultat devra être rapproché de celui obtenu à la question 6.
3/ Utilisez vous la lumière dans vos mises en scène?
4/ Utilisez vous le son dans vos mises en scène?
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Cette question n'a été posée qu'aux metteurs en scène. Les résultats montrent que contrairement à la lumière, l'utilisation du son n'est pas évidente. Si la lumière est aujourd'hui totalement intégrée par les metteurs en scène, il semble que le son reste à découvrir, ou ne les intéresse que peu ou pas du tout.
3 bis / La lumière a t'elle un rôle à jouer au théâtre?
4 bis / Le son a t'il un rôle à jouer
au théâtre?
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On voit ici dans un premier temps comme une confirmation des résultats précédents. Le son se situe au dessous de la lumière en importance. Pourtant, il est considéré comme ayant au moins un grand rôle pour la quasi totalité des personnes interrogées. il n'est donc pas une dimension rejetée en bloc. Ce résultat doit être précisé par les résultats qui suivent pour mieux l'interpréter.
3 ter / Travaillez vous en relation avec les éclairagistes?
4 ter / Travaillez vous en relation avec les réalisateurs
son?
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On obtient ici un résultat de départ important, qu'il faudra confronter à ceux obtenus par l'analyse de contenu. On voit que les scénographes travaillent aujourd'hui de façon claire avec les éclairagistes, mais que cela est beaucoup moins évident pour le son.
5/ La lumière est elle liée à la scénographie?
6/ Le son est il lié à la scénographie?
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Ces résultats seront à confirmés par l'analyse de contenu, mais peuvent déjà être liés aux précédents. On constate en effet ici deux choses: la lumière est considérée comme indissociable de la scénographie de façon presque aucune. Par contre, le son amène quelques réserves, voire même une négation de la part de deux metteurs en scène. C'est le point de vue des scénographes qui parait le plus étonnant: ils reconnaissent dans les résultats précédents ne pas travailler avec les gens du son, alors qu'ils semblent affirmer ici que le son est très lié à leur travail, au moins pour certains cas (variable pour deux d'entre eux).
9/ A quel moment de la création le travail
du son doit il intervenir?
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On a ici un point de vue unanime des réalisateurs son qui considèrent que le son doit arriver très tôt dans la création. Mais on voit que cela ne semble pas évident pour certains metteurs en scène. L'analyse de contenu permettra de mieux comprendre ces premiers résultats.
10/ Avez vous un nom à proposer pour ce métier?
Je reviendrai à cette question dans l'analyse de contenu, qui permettra de dénombrer le nombre de propositions faisant apparaître une difficulté à nommer les personnes travaillant le son au théâtre. Je me contente ici de relever les diverses appellations proposées, avec le nombre de citations entre parenthèses.
Créateur son Réalisateur sonore (3)
Réalisateur sonore (3)
Musicien (2)
Ingénieur du son (2)
Sonorisateur (1)
Régisseur son (1)
Chasseur de son (1)
Compositeur (1)
Pas de réponse (5)
La première remarque à faire concerne le nombre assez élevé d'absence de réponse. 5 des personnes interrogées n'arrivent pas à se décider sur un nom à donner à une profession dont ils viennent de parler. Par ailleurs, il faut noter le nombre important de propositions différentes, montrant là une absence d'unanimité, donc trahissant l'absence réelle d'appellation. Enfin, on remarquera que les deux propositions les plus citées font entrer la notions de création ou de réalisation dans le choix de dénomination de ce métier.
Questions 7 et 8
Les résultats des questions 7 et 8 ne figurent pas dans les tableaux précédants, car les réponses obtenues seront uniquement traitées dans le cadre de l'analyse de contenu.
L’Analyse de contenu
TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS
"-" : propositions exprimant
un avis négatif
"0" : proposition citant
le sujet sans prononcer d'avis
"+" : proposition exprimant
un avis positif
QUELQUES COMMENTAIRES SUR L'ANALYSE DE CONTENU:
Les chiffres écrits en gras dans le tableau
marquent des résultats représentatifs, sources des commentaires
qui suivent. Les chiffres en italiques marques des positions "négatives"
sur le propos concerné. Les chiffres cités entre parenthèses
dans ce qui suit renvoient aux numéros de lignes du tableau précédant.
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