Un peu d'histoire :

On donne le nom de machines, au théâtre, à tous les procédés mécaniques à l'aide desquels on produit sur la scène un mouvement matériel instantané, et aussi à l'effet produit par ce mouvement. (jeu de trappe, apparition ou disparition, transformation, un vol, etc.)

Tout cela forme autant de machines destinées à suspendre, à charmer l'oeil du spectateur. Dès le milieu du XVII éme siècle les théâtres connaissent l'emploi de machines très compliquées. Louis XIV fit même construire une salle de spectacle qui reçut le nom de Salle des machines (aux Tuileries), la scène des Tuileries, grâce à son ampleur, permettait d'utiliser les décors à vastes perspectives et de satisfaire le goût de la grandeur que les architectes vont manifester en leurs oeuvres.

Le mot machinerie semble comprendre tout à la fois, l'ensemble des instruments , appareils, engins de toutes sortes dont l'emploi est destiné à assurer le jeux des machines (treuils, cordages, ect.). En un mot, l'aménagement, la mise en oeuvre et en mouvement de tout ce qui concourt à l'action scénique aussi bien sur le point de vue matériel que décoratif.

Pendant longtemps, cintres et dessous ont fonctionné manuellement. Puis, au vingtième siècle, ils ont, peu a peu, été motorisés grâce à l’électricité. Malgré cela, certains théâtres ont conservé leurs commandes manuelles ou une partie de celles-ci dans les cintres ainsi que des cabestans actionnés manuellement dans les dessous. Hormis une sensibilité compréhensible envers ces anciennes techniques, celles-ci peuvent encore servir pour certaines manoeuvres délicates.

Les nouvelles technologies offrent aux directeurs, producteurs et scénographes, de nouvelles possibilités pour le développement de leur art. Cette technique offre aussi au public de théâtre quelque chose de tout à fait nouveau. Les fabricants d'équipements de plateau ont réalisé de nombreux systèmes de contrôle pour l'industrie avec des critères d'application extrêmement précis, une programmation simple, ainsi qu'une maintenance aisée et une excellente disponibilité au niveau de l'usage. Certains parmi eux ont su coopérer avec des personnes spécialisées pour l'équipement des théâtres. Les systèmes de contrôle proposés sont supposés offrir la même précision de mouvement pour la scène et les porteuses que les techniques manuelles de l'époque. Ils prennent peu de place et peuvent être rapidement installés. Ils permettent aux porteuses de supporter des charges de plus de 300 kg. La régulation de la vitesse est infiniment variable, entre 0 et 2 mètres par seconde.

La machinerie des dessous, aujourd'hui, est facile à manoeuvrer. Le plateau peut être descendu sur 2 m environ et les angles modifiés. Les changements peuvent s'effectuer à une vitesse de 30 cm/s. Au Stora Theatern de Göteborg, un plateau tournant peut être manoeuvré à un vitesse qui dépasse 12 degrés par seconde, ce qui représente 30 seconde pour une rotation complète.
 

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