1 - Conduit auditif
2 - Tympan 3 - Marteau 4 - Enclume 5 - Étrier 6 - Canaux semi-circulaires 7 - Trompe d'Eustache 8 - Limaçon 9 - Nerf auditif |
L'audition humaine :
L'oreille se compose d'une partie externe, d'une partie moyenne et d'une partie interne. L'oreille moyenne est un système de transition qui débute avec le tympan. L'oreille moyenne est remplie d'air et fonctionne par effet d'élasticité. On peut comparer ce système à un piston. Le son se propage de l'air au liquide lymphatique de l'oreille interne. C'est le système d'osselets composé du marteau et de l'enclume - étrier qui transmet les mouvements du tympan. Un dispositif très ingénieux intervient lors de la déglutition, la mince trompe d'Eustache produit en un court instant une communication Nez-Pharinx afin de compenser les différences de pression par exemple lors de variations d'altitudes.
Les oscillations causées par le son aboutissent sur une membrane élastique appelée "Membrane Basilaire". C'est sur cette membrane que sont fixées les cellules nerveuses qui vont transmettre une "image sonore au cerveau". L'homme possède deux oreilles situées normalement de part et d'autre de son visage. Un son sera d'abord perçu par une oreille, puis par l'autre. Notre cerveau va utiliser ce léger retard pour déterminer la direction puis l'endroit d'où provient le Son.
Grace à la différence de parcours et à l'atténuation, cela rend possible l'audition spatiale du son.
L'homme dispose de deux organes pour la réception d'une information spatiale: l'ouïe et la vue. Nous devons la faculté de la vision spatiale au fait que nous possédons deux yeux disposés à une distance d'environ 60 mm l'un de l'autre. L'oeil gauche possède une perception plus complète de la partie gauche de l'objet visé; l'oeil droit couvre un peu mieux la partie droite de celui-ci. L'information visuelle ainsi captée passe par le cerveau qui dispose de mémoires où d'innombrables données se trouvent stockées. Grâce à ce stock de données, notre cerveau peut traiter le message visuel perçu, par exemple, il peut estimer la distance à laquelle se trouve l'objet visé.
Il y a quelques milliers d'années, la faculté de l'audition spatiale était d'une importance déterminante pour l'homme. Pour l'homme, chasseur dans la nuit des grandes forêts, c'était une question de vie ou de mort de pouvoir déterminer la direction de la bête féroce. Il pouvait ainsi prendre la direction opposée pour y chercher un abri. Pour les habitants des grandes villes modernes, il existe, sans aucun doute, encore de nombreuses situations parfaitement comparables.
Comment fonctionne la faculté d'audition spatiale de l'homme? Comment savons-nous qu'un phénomène acoustique déterminé vient d'une direction déterminée? D'abord, prenons un cas typique et simple: une source sonore se situe sur la ligne droite de la prolongation de notre nez. Nous recevons ce son de façon directe et frontale. La distance de cette source sonore est égale pour les deux oreilles. En conséquence, nous captons chaque son avec une intensité et une tonalité égales pour les deux oreilles.
Cette situation change lorsque le son n'est pas frontal, mais qu'il vient, par exemple, en biais de droite.
En ce cas, le son arrive une fraction de seconde
plus tôt à l'oreille droite qu'à l'oreille gauche.
En outre, il attaque l'oreille droite à l'intensité maximale,
tandis qu'il doit contourner la tête pour atteindre l'oreille gauche
où il arrive modifié; pendant le parcours autour de la tête,
les composantes du spectre sonore subissent une atténuation inégale.
En conséquence, la tonalité perçue par l'oreille gauche
est différente de celle de l'oreille droite. Toutes ces données:
arrivée retardée, intensité inférieure et timbre
différent, servent à notre cerveau pour déterminer
la direction du son, c'est-à-dire l'angle d'incidence sonore. Nous
pouvons facilement calculer l'ordre de grandeur de ces phénomènes:
Si le son attaque l'oreille gauche ou droite de façon directe et
frontale, il doit parcourir environ 13 à16 cm pour arriver à
l'oreille opposée. La vitesse du son est de 334 m/seconde. Le retard
est donc inférieure à un millième de seconde. Bien
entendu, il s'agit du parcours le plus long. A d'autres angles d'incidence,
la différence se situe à moins d'un dix millième de
seconde. Le centre de traitement de notre système auditif est donc
capable d'évaluer des différences de cette grandeur.
Nous avons maintenant une idée générale des causes et des moyens de notre faculté d'audition spatiale. Cette faculté n'étant pas commutable, nous écoutons tout de façon spatiale les bruits de la circulation aussi bien que l'orchestre symphonique.